- défrichage
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• 1486; de défricher♦ Action de défricher; son résultat. Les « grands défrichements néolithiques et médiévaux, qui prirent des siècles » (Gracq). Le défrichement des forêts, des landes. ⇒ brûlis, déboisement, débroussaillage, essartage. Labour de défrichement. — On dit aussi DÉFRICHAGE .défrichage ou défrichementn. m. Action de défricher; son résultat.⇒DÉFRICHAGE, DÉFRICHEMENT, subst. masc.AGRIC. Action de défricher un terrain, opération par laquelle on met en culture un terrain en friche, une forêt. Loin des villes, les jeunes gens sont occupés à des travaux de défrichage, déboisement, carbonisation, et à tous les travaux des champs (CACÉRÈS, Hist. éduc. pop., 1964, p. 123) :• 1. Ce défrichement était rude, alors que l'on ne connaissait pas le coutre puissant d'Avignon, où l'on attelle trois paires de bœufs, et que, les tauzins arrachés, les tertres nivelés, la thuie coupée ras, il fallait défoncer l'étendue are par are à la pioche.PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, p. VII.— P. métaph. C'est cette ambiguïté de la vie qui est proprement l'enjeu de cette analyse qui d'ailleurs prendra bien souvent l'allure d'un défrichage assez incertain (RICŒUR, Philos. volonté, 1949, p. 101) :• 2. « Avant-garde de l'humanité qu'ils précèdent d'au moins un siècle sur les obscurs chemins de l'avenir; pionniers envoyés par Dieu au défrichement des morales, des croyances, des religions que nous n'apercevons pas encore; calomniés parce qu'ils ne sont pas compris, méprisés parce qu'ils sont calomniés, repoussés parce qu'ils sont méprisés, ils se voient déclassés, appauvris, isolés au milieu de leurs contemporains qu'ils flétrissent tous, nobles, banquiers, marchands, artisans et prêtres, du titre de bourgeois! ... »DU CAMP, Mémoires d'un suicidé, 1853, p. 217.— P. méton. Terrain défriché. Des défrichemens, des terres mises en valeur ou dont le produit est augmenté (SAY, Traité d'écon. pol., 1832, p. 408). Après l'inspection de mes terres, de mes vignes, de mes défrichements (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Allouma, 1889, p. 1319).Prononc. et Orth. :[
], [
]. Ds Ac. 1718-1932, s.v. défrichement; Ac. n'admet pas défrichage. Étymol. et Hist. I. 1486 deffrichemens « action de défricher des terres » (Expos. de la reigle, M.S. Ben., f° 103 v° ds GDF. Compl.). II. 1518 deffrichage (Edit de Fr. Ier sur la conserv. des forêts, ibid.). Dér. de défricher; suff. -(e)ment1 pour I, -age pour II. Fréq. abs. littér. Défrichage : 1. Défrichement : 92.
ÉTYM. 1519, défrichage; défrichement, 1486; de défricher.❖1 Action de défricher; résultat de cette action. || Le défrichement des forêts, des terres boisées. || Le défrichement des landes, des terres incultes. || Défrichement superficiel. || Défrichement profond. || Labour de défrichement.0 Ces barbares eux-mêmes, nés dans un climat tempéré, ne pouvaient soutenir les travaux pénibles d'un défrichement sous un ciel brûlant et malsain.G. T. Raynal, Hist. philosophique, XI, 1.3 Action de défricher (fig.) éclaircissement, première étude. || Le défrichage, le défrichement d'un sujet difficile.
Encyclopédie Universelle. 2012.